Du grec et de la Parole: Étude

2 Thessaloniciens 3: 1: Au reste, frères, priez pour nous, afin que la parole du Seigneur se répande et soit glorifiée comme elle l’est chez vous, afin que nous soyons délivrés des hommes méchants et pervers; car tous n’ont pas la foi.

 

Il se dégage de là que Paul s’était donné pour tâche de faire œuvre de pionnier. Il était sur la ligne de front, là où aucune église n’a encore été établie et là où l’ennemi avait les coudées franches pour mener le jeu, pour esclavager pour toujours les gens dans le péché. Nous abondons dans le sens d’un auteur qui a dit de Paul qu’il s’adonnait au «front-line ministry work».

 

Or, ce type de ministère n’est jamais de tout repos, en ce sens qu’il met celui qui l’exerce aux prises avec des hommes méchants et pervers, ceux qui, sous l’emprise de l’ennemi, jouent leur va-tout pour entraver la démarche des messagers de la bonne nouvelle et empêcher la Parole du Seigneur de se répandre. Comme pionnier, Paul a beaucoup à nous apprendre à ce sujet.

Vous qui êtes en train de visiter ce site, avez-vous Jésus-Christ comme votre Sauveur personnel? Si votre réponse est non, c’est plus que jamais le moment de l’accepter par la foi pour échapper au jugement dernier. Car, selon ce qui est écrit dans la Bible en Hébreux 9 : 27, il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement. Par contre, si vous répondez par l’affirmative à la question, joignez-vous à nous dans la grande moisson des âmes pour Christ, notre Seigneur et Sauveur.

L’analogie de la foi est un principe d’interprétation qui est d’une très grande importance pour tout étudiant de la Bible. Elle permet d’approfondir sa connaissance de la Parole du Seigneur. Ainsi, permet-elle de bien la comprendre et de la communiquer avec plus d’assurance.

Ce que l’apôtre Paul dit ici aux frères et sœurs de Thessalonique  sera mieux compris, si on se reporte aux versets 19, 20 et 21 du chapitre 15 de l’épitre aux Romains où il est écrit : «depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu’en Illyrie, j’ai abondamment répandu l’Évangile de Christ. Et je me suis fait honneur d’annoncer l’évangile là où Christ n’avait point été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement d’autrui, selon qu’il est écrit : Ceux à qui il n’avait point été annoncé verront, et ceux qui n’en avaient point entendu parler comprendront».

La façon dont Paul livre son secret  est importante. Elle nous met dans l’esprit un aphorisme qui est bien connu en anglais et qui est ainsi formulé : The last is not the least. En français, on dit : Le dernier n’est pas le moindre. En effet, les mots «Au reste» viennent de deux mots grecs : to loipon qui laissent entendre que ce qui vient est le bouquet. Autrement dit, ce qui vient après «Au reste», est ce qui a le pompon, c’est-à-dire qui mérite la première place, ou encore qui l’emporte sur ce qui vient d’être dit.

Le recours à to loipon pour indiquer qu’il va vers la conclusion de sa lettre vise à nous faire comprendre que, quoiqu’il soit en train d’achever celle-ci, Paul a encore une chose d’une très grande importance à dire aux frères et sœurs de Thessalonique. Cette chose qui est d’importance vitale est : priez pour nous.

Le mot grec d’où nous vient le mot priez est proseuchomai dont le sens fondamental est : faire une non-stop prière. Plus simplement, il signifie priez continuellement, sans arrêt. En employant proseuchomai, Paul veut laisser entendre que le combat pour répandre la Parole du Seigneur et implanter une église est rude et qu’il faut, comme a dit le Seigneur lui-même en Luc 18 :1, «il faut toujours prier», vu que la victoire sur les forces hostiles à la diffusion de l’Évangile ne peut être obtenue que par la prière.

Pourquoi misait-il sur la prière pour vaincre? La réponse est simple : la prière est le moyen par excellence, la voie royale pour communiquer avec le Seigneur. Pourquoi vouloir communiquer incessamment avec le Seigneur? Parce que la Parole dont il est porteur et qu’il cherche à répandre dans le camp ennemi n’est pas de lui, mais du Seigneur. Si, donc, elle est du Seigneur, elle finira, grâce à la puissance du Seigneur, par trouver une voie d’accès pour entrer dans les cœurs.

On voit que Paul avait bien compris la charge qui lui incombait et qui consistait à prêcher la Parole. La présence des forces hostiles qui dressaient des barrières devant lui l’a amené à demander aux frères de Thessalonique de prier pour lui et ses partenaires pour que la Parole de Dieu puisse se répandre. D’autres traducteurs disent libre cours au lieu de se répandre. En d’autres mots, Paul dit priez pour nous, afin que la Parole ait libre cours.

Quoi qu’il en soit, que l’on dise : se répandre ou que l’on dise : avoir libre cours, on a affaire à trecho, un mot grec qui signifie courir. Ce mot renvoie à des coureurs dans un stade où est présente une foule fanatisée. Sans doute, Paul se voyait ou se comparait à un marathonier qui déploie tous ses efforts pour remporter le prix. Dans son cas à lui, il n’est pas question de remporter un prix, mais de gagner autant d’âmes que possible.

Mais le mot trecho a un sens beaucoup plus large. Il sert à décrire ces swift-running messagers qui se faufilent dans les rangs ennemis pour apporter un message de vie à ceux qui l’attendent de l’autre côté du champ de bataille. Il faut de tels messagers, si la bataille doit être gagnée. En d’autres termes, des hommes au grand courage sont requis et s’avèrent indispensables pour vaincre les forces hostiles et gagner des âmes à Christ.

Paul faisait partie de ces braves et courageux serviteurs du Seigneur. On le sait cela par les conditions difficiles dans lesquelles il a travaillé et l’œuvre gigantesque qu’il a accomplie, œuvre dont le caractère titanesque nous montre qu’il n’y a pas de commune mesure entre le poids socio-spirituel d’un serviteur du Seigneur et sa taille ou son pouvoir économique. Paul était petit. D’ailleurs, c’est là la signification même de ce nom. Non seulement il était petit, mais encore il n’avait pas d’aisance financière. Il a du travailler de ses mains en faisant des tentes pour gagner sa vie.

Pourtant, son obéissance, sa consécration, son engagement dans la lutte pour la conquête des âmes lui ont permis d’atteindre le plus haut sommet sur le plan spirituel. Encore faut-il dire qu’il a pu, grâce à la force toute puissante du Seigneur, semer l’Évangile à pleines mains à travers l’empire romain.

Une autre chose à souligner porte sur le temps du verbe trecho que Paul utilise, quand il demande de prier pour que la Parole du Seigneur se répande. Le temps dont il est question ici indique une action qui se perpétue et ne prend jamais fin. L’idée est celle-ci : puisque moi et mes compagnons semons sans arrêt, il faut sans arrêt prier pour nous.

Dans cette même veine, posons la question : Paul a-t-il jamais pris des vacances? A-t-il jamais pensé à la retraite? En son temps, ce mot n’était pas encore créé, et même s’il l’avait été, Paul n’allait pas s’en soucier et en faire une réalité de sa vie, car, disait-il, je cours vers le but pour remporter le prix de la vocation céleste. Il allait jusqu’à  s’étonner de l’attitude des frères et sœurs de Galates qui avaient décidé de marquer un point d’arrêt : «Vous couriez si bien, dit-il, qui vous a arrêtés, pour vous empêcher d’obéir à la vérité»? Pour tout dire, Paul était un bourreau de travail, c’est-à-dire qu’il travaillait sans arrêt afin de semer l’Évangile à foison et faire connaître le Seigneur Jésus-Christ, celui qui sauve parfaitement ceux qui s’approchent de lui.

À travers le modus operandi de Paul, on voit bien que pour lui, la terre est un lieu de combats et de travail et non un eldorado où l’on mène une vie de pacha. Il a dit : «Je traite durement mon corps pour ne pas être rejeté après avoir prêché aux autres». Son attitude tranche avec celle que l’on observe aujourd’hui, alors que l’accent est mis non sur la moisson des âmes, mais sur la jouissance facile de la vie que prône le système économique en cours et qui exige une prédication axée sur un évangile de prospérité.

Le mot glorifier est une translation du grec doxadzo qui rèfère à l’image de la venue triomphante de la gloire de Dieu, laquelle introduit un jour à la fois nouveau et glorieux dans les vies et les endroits où la Parole du Seigneur est entendue et reçue. Ce que dit Paul ici confirme la pensée à savoir que l’entrée de la Parole de Dieu dans le cœur d’une personne ouvre toujours un nouveau chapitre ou encore marque un nouveau départ. Nous avons intérêt à communiquer cette Parole aux gens.

Mais, ce que Paul nous suggère grosso modo à travers 2 Thessalonissiens 3 : 1 nous permet de réaliser que nous devons prier pour que la Parole du Seigneur puisse être répandue rapidement et sans résistance. De plus, il nous faut prier pour que les porteurs de la Parole soient en mesure de faire ce qui est requis d’eux pour que cette Parole soit délivrée sans délai.

En ce cas, il importe qu’ils soient comme des marathoniens dont les yeux sont fixés sur le but qui est devant eux. Du courage, il leur en faut, car leur mission consiste à franchir les lignes ennemies pour aller transmettre de l’information jugée vitale. Par-dessus le marché, ils doivent bouger avec promptitude et rapidement afin d’apporter l’Évangile de l’autre côté où les gens attendent désespérément la délivrance.

Paul nous permet d’avoir une juste idée de la nécessité de prier pour les missionnaires, les prédicateurs et les gens qui sèment la Parole et cherchent à implanter des églises dans les régions non encore touchées par l’Évangile. Non seulement, il est de toute urgence de prier pour eux, mais encore, il faut prier pour les choses qui les concernent, c’est-à-dire leurs familles, leur situation économique, leur santé, les gestes qu’ils sont appelés à poser pour que la Parole soit annoncée avec grâce et puissance.

Ce que l’on ne doit pas oublier, c’est que, si nous soutenons les missionnaires et les porteurs de la Parole dans la prière, nous participons à l’œuvre du salut, et parce que nous y participons, le Seigneur ne manquera certainement pas de nous faire participer à la gloire qu’il réserve à ceux qui auront combattu le bon combat et gardé la foi en Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen

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Études
Du grec et de la Parole

N0. 8 : Colossiens 3 : 9 : Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres.
N0. 9 : 1 Timothée 5 : 22 : N’impose les mains à personne avec précipitation, et ne participe pas aux péchés d’autrui; toi-même, conserve-toi pur.
N0. 10 : Jean 18 : 4-9 : Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver, s’avança, et leur dit : Qui cherchez-vous? Ils lui répondirent : Jésus de Nazareth. Jésus leur dit : C’est moi. Et Judas, qui le livrait, était avec eux. Lorsque Jésus leur eut dit : C’est moi, ils reculèrent et tombèrent par terre. Il leur demanda de nouveau : Qui cherchez-vous? Et ils lui dirent : Jésus de Nazareth. Jésus répondit : je vous ai dit que c’est moi. Si donc c’est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci. Il dit cela, afin que s’accomplît la parole qu’il avait dite : Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés.

Discours prononcé par Mme Adeline Auguste Malary à l’occasion de la cérémonie du jubilé du Rév.Dr Jean-René Auguste
Le dimanche 9 juin 2013.